En 1789 dans leurs cahiers de doléances, les habitants réclamaient le partage des landes communes...sans la participation des seigneurs.
Ils demandaient la liberté de pêcher et de chasser librement et celle de détruire les bêtes nuisibles.
Ils voulaient également que toutes les dîmes soient attribuées aux curés ou aux bureaux de charité.
Ils obligeaient les directeurs des forges a avoir la responsabilité de réparer les chemins ainsi que tous les dommages causés par leurs ouvriers et leurs chevaux.
En 1791, les élections occasionnèrent de graves désordres.
En 1792 les révolutionnaires régnaient en maîtres sur la région.
Ils demandèrent l'internement du curé et des deux vicaires, puis ils désarmèrent les "honnêtes gens".
Le 4 février 1793 une émeute éclata, imputée à la cherté des grains.
En 1696 le territoire d'une superficie de 3511 hectares comptait 19 métairies qui produisaient du seigle, de l'avoine, et du sarrasin.
la forge établissement industriel important a pendant près de trois siècles marqué l'histoire de Chailland.
La fondation de cette forge date du 8 Juin 1550, date à laquelle Francois de Lorraine, seigneur de Mayenne, en donnait le bail.
La forge utilisait le bois de la forêt de Mayenne comme combustible et la force motrice de la rivière.
Le minerai provenant principalement de la Fleuradière, des Rondelières et du Champ-Bouget, des hameaux qui appartenaient au Bourneuf-la-Forêt.
Au XVIIème siècle cette forge produisait 800000 livres de "fer cassant ou ployant"
A l'aube de la révolution la forge occupait 500 ouvriers et 400 chevaux et mulets.
Au siècle dernier, en 1834, le marquis de Chavagnac acheta la forge, la forêt et les domaines alentours pour 1 400 000 Francs.
La production était alors de 600 tonnes; dix ans plus tard, elle descendait à 400 tonnes.
Le Traité de Libre Echange, avec la Grande-Bretagne amena peu à peu le déclin et la disparition de la forge vers 1863.
En dix ans, Chailland devait perdre 820 habitants.